DIVERS W
OSCAR WILDE
- Le travail est la malédiction des classes qui boivent.
- Les enfants commencent à aimer leurs parents, ensuite ils les
jugent et il leur arrive, parfois, de leur pardonner.
- Les tragédies des autres, disait-il, sont toujours d'une banalité
désespérante.
- Vingt ans de liaison font d'une femme une ruine ; vingt ans de mariage
en font un monument historique.
- Il y a deux sortes de gens absolument attachants : ceux qui savent tout
et ceux qui ne savent absolument rien.
- Une chose n'est pas nécessairement vraie parce qu'un homme meurt
pour elle.
- Expérience : nom dont les hommes baptisent leurs erreurs.
- Il faut être médiocre pour être populaire.
- J'aime les hommes qui ont de l'avenir et les femmes qui ont un passé.
- Il n'y a qu'une catégorie de gens qui pensent plus à l'argent
que les riches : ce sont les pauvres.
- Les femmes sont faites pour être mariées ; non pour être
comprises.
- On ne perd pas sans regret même ses pires habitudes ; ce sont
peut-être celles qu'on regrette le plus.
- Les questions ne sont jamais indiscrètes. Mais parfois les réponses
le sont.
- Il est absurde d'avoir une règle rigoureuse sur ce qu'on doit
lire ou pas. Plus de la moitié de la culture intellectuelle moderne
dépend de ce qu'on ne devrait pas lire.
- La moralité est l'attitude que nous adoptons vis-à-vis
de personnes que nous ne pouvons pas sentir.
- Qu'on parle de vous, c'est affreux. Mais il y a une chose pire : c'est
qu'on en parle pas.
- Le seul charme du passé, c'est qu'il est le passé.
- Quand les dieux désirent nous punir, ils exaucent nos prières.
- La seule différence entre le saint et le pécheur, c'est
que chaque saint à un passé et chaque pécheur un
futur.
- Je peux résister à tout sauf à la tentation.
- Tout désir que nous cherchons à étouffer couve
en notre esprit et nous empoisonne. Le seul moyen de se délivrer
de la tentation, c'est d'y céder.
WILLEMETZ
- Quand on se fout de la morale, le moral est bien meilleur.
- Je ne joue au golf qu'à Evian où depuis trente ans je
fais, chaque année, ma cure ; le golf est un repos de toute fatigue
et une fatigue de tout repos.
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