Les Italiens sont appelés ainsi parce qu'ils gesticulent en mangeant des nouilles.
Il y a deux sortes d'Italiens. Les Italiens du Nord, qui vivent au nord, et les Italiens du Sud, qui meurent au sud.
Les Italiens sont tous des voleurs. Ils n'arrêtent de manger des nouilles que pour voler. Personnellement, il m'arrive souvent de voyager à travers l'Italie. Eh bien, je peux témoigner qu'on ne m'a jamais rien volé. Quelle chance inouïe, ne croyezvous pas ?
Mon ami, l'ex-mongolien bicyclant Raymond Poulidor, a eu moins de chance que moi. C'est en effet un Italien qui lui a volé son paratonnerre. Lire à cet égard, dans le remarquable livre de souvenirs du champion, le chapitre consacré à ce dramatique fait divers, intitulé : « vol au-dessus du nid de Poupou. »
Comme les Espagnols, les Italiens parlent assez mal le français, c'est d'ailleurs la raison de leur gesticulance avec un « g », merci.
La capitale de l'Italie s'appelle Rome, en hommage à Raimu et Rémoulade qui fondèrent la ville à quatre pattes sous une louve, mais enfin passons.
Peu de villes offrent au touriste autant d'attraits que Rome. Certaines ruines romaines sont tellement belles qu'on dirait le Palais-Bourbon presque fini. Rome possède également de magnifiques fontaines assez tarabiscotées, car les sculpteurs romains gesticulent énormément.
Peu de gens, de nos jours, savent où est née la Renaissance italienne. Eh bien, c'est en Italie.
Michel- Ange, le Tintoret, Fra Angelico, Léonard de Vinci, Saint-Raphaël, etc., tous étaient italiens. De leur art, qui porte en lui tout le souffle antique du génie humain, on peut dire que c'est pas de la merde.
Plus encore qu'à Rome, c'est à Venise que le visiteur étranger s'esbaudit devant tant de splendeur offerte aux regards, je ne parle pas seulement des filles, qui ont des gros nichons, mais des innombrables palais somptueux qui bordent la lagune vénitienne où la ville s'enfonce désespérément de jour en jour au rythme lent de sa propre décadence. Que le lecteur veuille bien me pardonner ce ton lyrique qui me monte à la plume dès que j'évoque Venise. Je viens de découvrir cette éblouissante cité agonisante et mon coeur se serre à cette évocation. En la quittant, je me suis dit : « jean, c'est à Venise que tu reviendras mourir. » (Depuis le 11 mai, quand je suis tout seul, je m'appelle « jean », en hommage à Jean Jaurès.)
En résumé, on peut dire que l'Italie est un peu moins bien que la France. Sauf le cinéma italien qui va plus au fond des problèmes que le cinéma marocain, par exemple.